2022, l’union est-elle encore possible ?
Depuis plusieurs mois, une nébuleuse d’initiatives s’est mise en place pour défendre une dynamique unitaire à gauche. La candidature de Jean-Luc Mélenchon bouscule le paysage.
dans l’hebdo N° 1628 Acheter ce numéro

Rien de nouveau à première vue. À dix-huit mois de l’élection présidentielle, la grande famille de gauche retrouve ses deux serpents de mer préférés : les grands appels à l’union d’un côté, une nouvelle candidature de Jean-Luc Mélenchon de l’autre. Depuis plusieurs mois, les boucles WhatsApp et Telegram chauffent en continu, au gré du confinement et des tribunes qui se multiplient pour défendre une candidature commune en 2022.
C’est sur le plateau du JT de TF1 que le leader de La France insoumise a quant à lui « présenté » la sienne, comme une façon d’« allumer une lumière [au] bout du tunnel ». Si ses intentions étaient connues de tous, et attendues publiquement pour cet automne, son officialisation a malgré tout suscité son lot de réactions faussement effarouchées : il y a ceux qui regrettaient le timing, en pleine crise pandémique, ou ceux qui s’étonnent (encore) d’une personnalisation du pouvoir.
Une stratégie largement assumée chez les insoumis : « Cela fait longtemps qu’on défend la figure tribunitienne. On ne va pas jouer un match de hand alors qu’on nous propose un match de foot ! On est malheureusement encore dans la Ve République, il faut incarner si on veut gagner », explique Éric Coquerel, député LFI. De son côté, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon joue l’heureuse surprise devant les 150 000 signatures de soutien récoltées en quelques jours, gage de son « investiture populaire ». La politique reste un jeu de dupes savamment orchestré – là non plus, rien de nouveau.
2012, 2017 et donc 2022, désormais : comme pour François Mitterrand, Jean-Luc Mélenchon veut croire que la