Reza Jafari : « Ce n’est pas cette France que j’aime »
Reza Jafari se bat pour celles et ceux qui, comme lui, ont dû fuir l’Afghanistan. Au nom des valeurs du pays qui l’a accueilli.
dans l’hebdo N° 1636 Acheter ce numéro

Dans sa voiture qui nous emmène dans les tréfonds de la banlieue parisienne, des notes chaleureuses retentissent. « Connaissez-vous la musique afghane ? » nous demande-t-il. Devant notre inculture coupable, ce jeune homme aux épaules larges et au regard perçant reste dubitatif. L’image de son pays d’origine est à ses yeux très importante. Il voudrait qu’on le connaisse tellement mieux. C’est pour cela qu’il dirige le Centre culturel afghan, à Paris, et qu’il s’est donné pour mission de « montrer qu’il existe une culture autre que la guerre ».
Natif de Ghazni, près de Kaboul, Reza est issu de la minorité hazara, persécutée par les talibans. Il n’a aucun souvenir