CLIMAT: quand la Chine sabote un accord entre la république de Kiribati et celle des iles Fidji
L’espace de vie se réduit donc dans cette république mais surtout les submersions par les eaux salées qui peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois stérilisent la terre, souvent définitivement, interdisant les cultures. Car les pluies, désormais plus fréquentes en raison du bouleversement climatique ne suffisent plus pour « lessiver » le peu de terres agricoles.
**Hold up chinois**
Donc l’accord avec la République de Fidji, permettait à plusieurs dizaines de milliers d’habitants de Kiribati de s’exiler progressivement pour cultiver des fruits et légumes dont une partie serait transportée vers leur pays par bateaux. Mais le Président Taneti Mamaau, récemment, élu semble avoir échangé l’acceptation que Kiribati ne rompe pas ses relations politiques et économiques avec Taiwan en échange du droit de transformer les terres achetées à la République des Fidji, en une vaste exploitation maraichère et agricole dont ils auraient seuls la responsabilité. Ceci moyennant un loyer versé aux Kiribatis. Les préoccupations géopolitiques de la Chine ont donc réduit à néant une initiative climatique passionnante et généreuse.
Car la République de Kiribati reste propriétaire des terres achetées mais peut plus les utiliser comme elle le souhaite. Mais les dirigeants des responsables de la République de Fidji ne peuvent pas revenir sur leur initiative. Avec ce coup de poker réussi que nul n’a vu venir, les Chinois ont réussi à s’implanter au cœur de l’Océan Pacifique et y construire plus ou moins discrètement les bases techniques et militaires dont ils rêvaient. Aux dépends d’une idée qui donnait de l’espoir pour une aide concrète et mutualisée dans les espaces menacés par une mer qui monte inexorablement.
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