Loi climat : Une caricature de débat démocratique

Trois dispositions de la Ve République permettent à la macronie de verrouiller la discussion parlementaire.

Michel Soudais  • 17 mars 2021 abonné·es
Loi climat : Une caricature de débat démocratique
© Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’innovation démocratique a fait long feu. La Convention citoyenne pour le climat (CCC) qui devait, selon le mot d’Emmanuel Macron, _« revitaliser » notre démocratie s’est fracassée sur le mur des institutions de la Ve République au moment de l’inscription de ses propositions dans la loi. Non seulement l’exécutif n’en a retenu qu’un petit nombre, reniant la promesse élyséenne de soumettre « sans filtre » les propositions de ces citoyens aux parlementaires, mais il a de plus activé trois dispositions, permises par la Constitution, pour verrouiller d’un souverain mépris le débat parlementaire.

La première a consisté à engager la procédure accélérée. Celle-ci réduit le délai minimal entre le dépôt d’un texte et son examen en séance publique ; ce dernier étant en outre limité à une lecture par chambre. Depuis le début des années 2000, les gouvernements ont recouru de plus en plus à cette procédure qui permet de diviser par deux le temps d’examen ordinaire d’un texte. Et

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Politique
Temps de lecture : 4 minutes