Violences sexuelles : Un prédateur nommé Zemmour

L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.

Politis  • 5 mai 2021
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On savait le bonhomme misogyne. On n’ignorait pas qu’il considère le « sexisme » comme « le délire féministe depuis quarante ans ». Nous n’avons donc pas trop été surpris d’apprendre, après le témoignage que l’élue aixoise Gaëlle Lenfant a publié sur Facebook, que plusieurs femmes accusaient Éric Zemmour de baisers forcés, de gestes et de propos à connotations sexuelles entre 2005 et 2019. Dans ces récits recueillis par Mediapart, une jeune femme rapporte que le polémiste lui a « caressé le genou » sous la table en remontant « jusqu’à l’entrejambe », pendant une rencontre avec son père ; une maquilleuse, qui avait 26 ans, se souvient avoir été « plaquée contre le mur » avec cette explication : « Mais tu ne comprends pas que j’ai envie de -baiser avec toi. » Une hôtesse d’accueil d’I-télé évoque une accolade et une main aux fesses… L’entourage d’Éric Zemmour et ses fans dénoncent une cabale contre un possible candidat à la présidentielle. Lui refuse de s’exprimer. Mais ses livres parlent pour lui : « La virilité va de pair avec la violence, […] l’homme est un prédateur sexuel, un conquérant », écrivait-il en 2006 dans Le Premier sexe. Prédateur, c’est le mot.

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Brèves
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