Derrière les succès du RN, le vide
Malgré une forte présence dans plusieurs conseils régionaux, le parti d’extrême droite occupe très mal son rôle d’opposant.
dans l’hebdo N° 1658 Acheter ce numéro

© Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La presse politique bégaye. Cinq ans et six mois après les dernières élections régionales, le récit de l’ascension « irrésistible » de l’extrême droite reprend son fil. Même articles, mêmes questionnements, seul le nom du parti change. Au-delà des paris sur une victoire du Rassemblement national, des questions se posent déjà sur son rôle au sein des hémicycles. Dans les Hauts-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le retrait des listes de gauche avait offert au parti d’extrême droite un rôle confortable d’unique opposant dans ces deux conseils régionaux. Du côté du Grand Est, avec 36 % des voix au second tour, les nationalistes s’étaient nettement imposés comme les principaux adversaires de la majorité LR (48 %), loin devant une liste de gauche fracturée (15,5 %). Ont-ils profité de leur implantation pour convaincre ? Une mandature plus tard, rien ne l’indique. D’après un sondage Ipsos-Sopra Steria, réalisé entre le 3 et le 7 juin, le score du RN ne