« Tre Piani », de Nanni Moretti : La vie bornée, mode d’emploi
Dans Tre Piani, Nanni Moretti met en scène des personnages englués dans l’individualisme de notre époque. Un regard dénué de moralisme, traçant même des voies d’émancipation.
dans l’hebdo N° 1679 Acheter ce numéro

T re Piani débute par une scène d’une violence sèche : une voiture lancée à toute allure renverse une femme et la tue sur le coup. À son bord, le fils alcoolisé (Alessandro Sperduti) d’un couple de magistrats, qui, alertés, accourent. Le peu d’attention accordée à la défunte par le trio familial est troublant. L’enjeu se situe entre eux, et pas au-delà. Entre un père (Nanni Moretti) qui a toujours été tyrannique et n’a jamais cessé de juger durement son fils, une mère (Margherita Buy) aimante mais sous la coupe de son mari, et ce fils devenu irresponsable.
La grande maison résidentielle où vivent ces trois-là, composée de quelques appartements disposés sur trois étages (tre piani), est le pivot du film, adapté du roman éponyme de l’écrivain israélien Eshkol Nevo (1). Voilà qui pourrait donner lieu à un film choral, avec
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

« L’Île rouge » : la magie de Fantômette

Le Festival de Cannes : toujours vivant

Cannes 2023 : un palmarès judicieux
