À Mayotte, la Cimade aux prises avec l’extrême droite
Depuis le 13 décembre, un collectif xénophobe empêche les membres de l’ONG d’accéder aux bureaux de l’association, l’accusant de faire le jeu des passeurs.
dans l’hebdo N° 1690 Acheter ce numéro

© Ali AL-DAHER/AFP
C’est un moment passé inaperçu dans la campagne électorale. Lors de son déplacement de trois jours à Mayotte, du 16 au 19 décembre dernier, Marine Le Pen s’est rendue devant les locaux de la Cimade. La candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle y rejoint le Collectif de défense des intérêts de Mayotte (Codim), un groupe ouvertement xénophobe qui proteste devant les bureaux loués par la Cimade, cette association qui accompagne les étrangers dans leur accès au droit dans toute la France. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent Marine Le Pen hochant vigoureusement la tête quand l’une des manifestantes, munie d’un haut-parleur, assène que la Cimade « donne du pouvoir à la clandestinité ». Elle prend ensuite la parole et promet aux membres du collectif de continuer à se battre avec eux « pour [les] défendre partout. Ici, à l’Assemblée nationale, demain je l’espère à la tête de l’État ».
Depuis, la tête de pont de l’extrême droite a quitté ce département français situé au large du Mozambique. Mais les manifestants sont
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