Les Temples en carton de Phia Ménard
Dans Trilogie des contes immoraux (pour Europe), Phia Ménard imagine d’étranges rituels pour un monde à bout de souffle.
dans l’hebdo N° 1690 Acheter ce numéro

C’est à demi avachie en fond de scène, les jambes ouvertes sur une cuirasse cache-sexe barrée d’une croix, que Phia Ménard assiste à l’entrée des spectateurs qui s’apprêtent à passer trois heures avec sa Trilogie des contes immoraux (pour Europe). Si elle ne se lève pas pour les accueillir, il est clair qu’elle considère leur arrivée, que c’est pour eux qu’elle fait de son corps une image à décrypter, un tableau d’aujourd’hui qui porte les souvenirs de nombreux hiers.
Dans la Phia bottée, masquée et (peu) vêtue de cuir qui interprète seule la première partie de son spectacle, intitulée Maison mère, on peut en effet voir les traces de plusieurs Phia passées. On peut même deviner l’existence de l’homme qu’elle fut jadis : Philippe, qui cessait au début des années 1990 d’envisager
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