« Une école ouverte mais au rabais »
Dans une maternelle de Montreuil, les protocoles s’enchaînent. Tout comme les cas de covid. Parents et enseignants s’inquiètent des impacts sur les enfants.
dans l’hebdo N° 1690 Acheter ce numéro

© Malika Butzbach
La grille sombre est ouverte, comme le souhaite le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Sur les vitres de cette école maternelle de Montreuil (93), les affiches aux couleurs vives tranchent avec le gris des murs et du béton. Celle sur fond orange évoque la grève nationale du 13 janvier. Celle à dominante jaune réclame des masques FFP2 pour les agents. Dans un coin, des trottinettes s’entassent à côté d’un grand tableau. « Nombre d’absences non remplacées sur notre école : enseignant·es : 1 ; animatrice·eurs : 6 ; agent·es : 5. Classe 7 : fermée. » Un décompte mis à jour quotidiennement par la directrice, Emma*, également institutrice en petite section.
Jules-Ferry, c’est 9 classes, 10 instituteur·trices et 223 élèves. Ce vendredi 21 janvier, la réouverture de la classe 7 au début de la semaine suivante est envisagée. Mais pour combien de temps ? « L’enseignante a un enfant malade. Le non-remplacement des agents a toujours été un problème dans notre établissement. Mais là, avec le covid, on le ressent beaucoup plus fort », explique la directrice en traversant le hall d’un pas rapide. Avant, faute de remplacement, les élèves étaient dispersés dans les autres classes. Une solution impossible à mettre en place avec le nouveau protocole de l’Éducation nationale, publié le 2 janvier, quelques heures avant la rentrée. D’autant que, « en termes de continuité pédagogique, ces mesures ne
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