Hongkong : Face à la répression, l’exil à tout prix
Alors que les libertés de l’ex-colonie britannique ne cessent d’être piétinées, au moins 100 000 Hongkongais ont quitté la ville depuis l’instauration d’une loi draconienne. Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, ont assoupli les conditions d’accueil.
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© Antoine Wdo/Hans Lucas/AFP
Il est parti sans crier gare. Sans même dire au revoir à ses parents. Trop risqué, dit-il. « J’ai rassemblé mes affaires, acheté un nouveau téléphone, un billet pour Taïwan et j’ai filé à l’aéroport », raconte Paul Lee (certains noms ont été modifiés pour des raisons de sécurité). « Je ne me suis senti rassuré que lorsque l’avion a décollé », poursuit le jeune Hongkongais de 25 ans. En regardant à travers le hublot, il a compris qu’il faisait ses adieux à Hongkong. C’était début 2020. Une semaine avant son départ du territoire censé être semi-autonome, sept policiers débarquaient dans son appartement aux aurores, le tabassaient puis l’emmenaient au poste.
« Ils m’ont frappé le visage contre le mur de ma chambre, mis la tête dans les toilettes, l’un d’eux a menacé de me défenestrer », détaille l’étudiant, qui était alors seul et inoffensif. Après deux jours de garde à vue, dont le premier à l’hôpital en raison des coups essuyés, Paul Lee a payé une caution de 10 000 dollars hongkongais et la police l’a relâché,
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