« Nous », d’Alice Diop : Réparer le tissu social

Dans Nous, Alice Diop suit la ligne B du RER avec sa caméra pour donner une représentation aux populations qu’elle rencontre, sans exclusive.

Christophe Kantcheff  • 15 février 2022 abonné·es
« Nous », d’Alice Diop : Réparer le tissu social
© Sarah Blum

En exergue du deuxième long-métrage d’Alice Diop, La Permanence (2016), qui se déroulait dans le cabinet d’un médecin généraliste à l’hôpital Avicenne, à Bobigny, on pouvait lire ce propos de Fernando Pessoa : « On m’a parlé de peuples et d’humanité. Mais je n’ai jamais vu de peuples ni d’humanité. J’ai vu toutes sortes de gens, étonnamment dissemblables. Chacun séparé de l’autre par un espace dépeuplé. » Le travail de la réalisatrice refuse la segmentation, les frontières. On y sent une volonté de réparation : Nous pose des points de suture pour tenter de réunir des bouts de société qui s’ignorent, des îlots dispersés dont

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Cinéma
Temps de lecture : 3 minutes