Guerre en Ukraine : La bombe de la faim amorcée dans le Sud
Le conflit, qui fait exploser les prix agricoles, va considérablement accroître l’insécurité alimentaire de plusieurs pays pauvres, très dépendants des exportations de blé ukrainien et russe.
dans l’hebdo N° 1700 Acheter ce numéro

© Anatolii STEPANOV / FAO / AFP
Six semaines après le début de la guerre déclenchée par la Russie, les alertes des agences de l’ONU sont de plus en plus pressantes sur les risques de pénurie alimentaire en Ukraine. Fin février, les silos du pays contenaient pourtant pour plus d’une année de consommation nationale de céréales. Mais comment accéder à la nourriture, dans les villes assiégées, alors que les circuits d’approvisionnement sont bouleversés à l’échelle du pays et que de nombreuses personnes ont perdu une partie de leurs moyens de subsistance ? Près de la moitié d’entre elles s’inquiètent « de ne pas avoir assez à manger », selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Si le sort de la population ukrainienne concentre l’attention immédiate, l’onde de choc du conflit se propage bien au-delà de l’Ukraine. Le pays est l’un des premiers exportateurs agricoles au monde. Il vend près de 80 % de son blé à l’étranger, et son tournesol, principalement destiné à l’alimentation animale, représente la moitié des exportations mondiales.
Les agriculteurs ukrainiens ont été dispensés de mobilisation afin de pouvoir semer. Mais, compte tenu des conditions de travail et des pénuries, « des estimations projettent la mise en culture d’une moitié des surfaces habituelles seulement », rapporte Gilles Menou, agriculteur à la Confédération paysanne, qui siège au conseil spécialisé « grandes cultures » de l’office agricole
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