Le Pen et l’international : Minage de l’UE et alliances d’extrême droite
Allemagne, UE, Russie, Otan. Au pouvoir, Marine Le Pen dynamiterait les positions françaises actuelles dans tout le champ des relations internationales. Au nom de l’intérêt supposé du pays.
dans l’hebdo N° 1702 Acheter ce numéro

© Mikhail KLIMENTYEV / SPUTNIK / AFP
L’un des enseignements majeurs tirés par Marine Le Pen de son débat calamiteux d’entre-deux-tours face à Emmanuel Macron, en 2017, c’est que la stature d’une femme d’État ne saurait se construire avec un programme de politique étrangère approximatif ou par trop dogmatique. Exit, donc, les projets de sortie de l’euro ou de l’espace Schengen de libre circulation des personnes, remisée la tentation du Frexit, dilution du thème obsessionnel de l’immigration. S’il en était besoin, l’invasion russe en Ukraine, avec son lot de bouleversements géopolitiques, aura achevé de la convaincre qu’il lui faudra tenir la route face au président sortant : la politique étrangère s’est invitée en place centrale dans la campagne pour l’Élysée.
Le 13 avril, la candidate a convoqué les journalistes pour une conférence de presse dédiée à la clarification de ses positions en matière de relations internationales. Si elle a appris à manier l’arrondi diplomatique dans sa manière de présenter les choses, c’est bien une mutation radicale de la politique étrangère de la France qu’elle mettrait en branle dès son arrivée au pouvoir.
Les trois présidents élus depuis 2007 ont réservé leur premier déplacement officiel à l’Allemagne, rituellement décrite comme le partenaire économique incontournable, avec lequel la France constitue le couple moteur de l’Union européenne. Il est raisonnable de douter que Le Pen prolonge la tradition. C’est une véritable déclaration de rupture qu’elle dessine. De
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