Joseph Mauran : Un photographe à la Belle Époque
De la fin du XIXe siècle à la Grande Guerre, Joseph Mauran a pointé son objectif sur la bourgeoisie rurale. Un travail de sismographe d’une époque et une aventure à la fois sociale et culturelle.
dans l’hebdo N° 1715-1719 Acheter ce numéro

De la fiction des discours à la fiction des regards, la photographie se veut une représentation. C’est aussi une trace et une construction. Une trace dans la mesure où il s’agit d’une information inscrite sur un support ; une construction par sa composition délibérément choisie, d’une part, découpant le réel dans un cadre, et d’autre part par sa mise en forme. L’image est aussi une projection, au-delà du point de vue du photographe, celui qui regarde apportant sa grille de lecture, son angle, mettant en valeur les informations qui lui paraissent importantes.
C’est muni de ces idées et principes que Joseph Mauran (1870-1950), pharmacien de métier, se lance dans la photographie. En amateur passionné, voire obsessionnel. Voilà plusieurs années que la photographie trimbale son bastringue, depuis les images de Nadar, les clichés de Claude-Marie Ferrier et ceux d’Étienne-Jules Marey. Elle demeure encore une plaisante occupation (quand bien même la guerre de Crimée, au mitan des années 1850, est le premier conflit fixé par les opérateurs), avant d’être considérée comme un art. Joseph Mauran cadre ainsi son alentour, à Montesquieu-Volvestre, en Haute-Garonne, qui ressemble, dans ces Années folles, déjà et en direct, au jadis et à l’antan. Mauran, exhumé dans cet ouvrage éblouissant par Anne-Marie Moulis et Jean-Michel Minovez, époustouflant
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