Roussel, seul contre son camp
En reprochant à la gauche de défendre les allocations plutôt que le travail, le patron du PCF a une nouvelle fois séduit la droite et suscité l’ire des membres de la Nupes.
dans l’hebdo N° 1723 Acheter ce numéro

La guerre aura-t-elle lieu » entre la « gauche du travail » et la « gauche des allocs », se demande avec gourmandise Le Figaro ? Au lendemain de la Fête de l’Humanité, l’éditorialiste politique de RTL décelait, pour s’en réjouir, l’existence de « beaucoup plus de gauches irréconciliables » que n’en avait pointé Manuel Valls. En cause, une petite phrase de Fabien Roussel lancée devant quelques journalistes qu’il accueillait au premier jour de la fête : « La gauche doit défendre le travail et le salaire, et ne pas être la gauche des allocations, minima sociaux et revenus de substitution », leur a-t-il déclaré.
Réélu député en juin, il venait de leur dire sa fierté d’avoir remporté l’une des « quinze circonscriptions les plus fortes de l’extrême droite », celle de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) où, « pour être rescapé », il lui a fallu entendre « les Français [qui] nous parlent d’assistanat en nous disant qu’ils travaillent et que [les bénéficiaires de minima sociaux] ne travaillent pas ». Les entendre, mais aussi les conforter dans leurs idées : « Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage », a-t-il insisté.
François Ruffin se désolidariseCette énième sortie choc du secrétaire national du PCF laissant entendre que la gauche se complaisait dans l’assistanat a immédiatement suscité la réprobation unanime de ses alliés de la Nupes. « Nous ne pouvons combattre la droite et
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