Lycée : la voie professionnelle ne veut pas être une voie de garage
Les enseignants craignent que l’augmentation du temps en entreprise, annoncée par Emmanuel Macron, se fasse au détriment des lycéens. Une mobilisation intersyndicale avait lieu ce mardi 18 octobre.
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© Photo : Jean-Francois FORT / Hans Lucas via AFP.
Former l’homme, former le travailleur et former le citoyen. » Lorsqu’on évoque le lycée professionnel auprès des enseignants ou des syndicats, ce mot d’ordre revient sur presque toutes les lèvres. Lorsqu’elle l’entend pour la première fois, Sophia, élève en terminale pro « Accompagnement soins et services à la personne », sourit en fumant sa cigarette devant les portes de son établissement de banlieue parisienne.
« C’est une belle phrase. Mais alors, pourquoi a-t-on parfois l’impression d’être dans une voie de garage ? » Bien qu’elle regroupe près de 37 % des lycéens, la voie professionnelle fait rarement parler d’elle : la lumière politique et médiatique se concentre sur la filière générale.
Mais, depuis la rentrée scolaire, elle est sous le feu des projecteurs. En cause : l’annonce par Emmanuel Macron d’une énième réforme. Devant les recteurs, le 25 août, le président de la République a évoqué une augmentation de la durée des stages. Une mesure qui risque de fragiliserl’équilibre sur lequel s’est fondée la voie professionnelle.
« Les apprentissages sont construits autour de trois temps : un tiers de la formation se compose d’enseignements dits généraux (lettres, histoire, mathématiques, anglais…) ; un tiers d’enseignements professionnels, souvent dispensés par
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