Photo : Christine Spengler capture l’espoir au milieu des ruines
Dans une exposition collective consacrée aux femmes reporters de guerre, la photographe se distingue pour son regard frontal, entre fascination et répulsion, mais jamais dépourvu d’humanité.
dans l’hebdo N° 1728 Acheter ce numéro

Un cabinet de curiosités. C’est exactement ça, l’appartement de Christine Spengler, au cœur de Paris. Un long couloir orné de photographies en noir et blanc en grand format qui donne sur plusieurs pièces, toutes chargées d’œuvres d’art. D’autres images encore, des sculptures, des tableaux, des objets étonnants, des œuvres surréalistes signées par sa mère, qui fréquentait Salvator Dali et André Breton.
Belfast, en 1972, le bombardement de Phnom Penh, en 1974, un cimetière de martyrs en Iran, en 1979, des ex-voto très colorés où l’on reconnaît plusieurs personnalités, entourées de motifs fleuris, comme Greta Garbo ou Marguerite Duras – à laquelle Christine Spengler voue une admiration sans bornes –, un Christ aux piments, un hommage à Christian Lacroix, une représentation du Sahara occidental, un portrait de Frida Kahlo – où l’on ressent des influences de Velasquez –, de larges meubles de bureau regorgeant de photographies. Soit le parcours d’une vie marquée par les soubresauts du monde.
Gamine, Christine Spengler ne se voyait pas photographe. Née en 1945, elle grandit en Alsace jusqu’à la séparation de ses parents, quand elle n’a que 7 ans. Elle est recueillie par son oncle, diplomate, et sa tante, installés à Madrid. Une famille stricte, protestante, pieuse.
Les sorties principales se tournent vers le
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