« Guerre » de Marion Jdanoff : le livre qui n’aurait jamais dû exister
Un dessin à brûler chaque jour, pour la guérison de son amie atteinte d’un cancer : de ce combat est né ce recueil, sélection Angoulême 2020 et aujourd’hui réédité.
dans l’hebdo N° 1732 Acheter ce numéro

G uerre n’aurait jamais dû exister. Chacun de ces dessins devait être détruit. « Sacrifice par le feu. Bim. J’appelle ça guerre », écrit Marion Jdanoff dans la préface. Un par jour. Le temps qu’il faudrait pour vaincre le cancer de Pauline qui, après avoir été expulsé de son sein, s’attaquait au cerveau. Une mini-flambée, quelque part entre magie et amitié, proposée par Marion pour rester aux côtés de Pauline.
Marion dessinait des paquets de feuilles A5 par vagues, les empilait et les envoyait à Pauline chaque fois qu’un mois était écoulé. Trente ou trente et un dessins, au crayon, au feutre, à l’encre, avec des chiennes et des aurochs, des guerriers et des dieux, des corps en équilibre sur des objets vacillants ou l’inverse, des rages terribles et des jardins amis.
« Ça a raté. Tout est allé de travers.
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

« Veilleuse du Calvaire » : Haïti en pente raide

« Que notre joie demeure » : les ultrariches à découvert

« Adieu Tanger » : dans le regard des hommes
