« Goutte d’or » : vivre de croyances

Clément Cogitore arpente ce quartier populaire en mettant en scène un médium, sans tomber dans l’exotisme.

Christophe Kantcheff  • 28 février 2023 abonné·es
« Goutte d’or » : vivre de croyances
© Kazak Productions

On accepte d’attendre des heures pour être reçu par le meilleur médium du quartier de la Goutte d’or, Ramsès (Karim Leklou), dans le dix-huitième arrondissement de Paris. C’est le cas d’une femme (interprétée par Laure Duthilleul, qu’on est heureux de revoir au cinéma, même dans un rôle furtif) dont la mère vient de mourir.

Elle tend la photographie de celle-ci devant elle, comme le lui demande Ramsès. Dans un intérieur simple, un appartement où l’on a déposé des bouquets de fleurs et des bougies, celui-ci reçoit ses clients. Il s’assoit devant eux et leur parle d’une voix douce du parent ou du proche figurant sur la photo. À cette femme, il dit : « Votre mère est morte récemment, son âme est jeune. »

Comment Ramsès sait-il cela ? Possède-t-il vraiment des pouvoirs de divination ? Le spectateur sera vite renseigné avec le client suivant. Un plan dans les coulisses avant la séance montre Ramsès consultant le téléphone portable du crédule, à qui on a demandé de déposer tous ses

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Cinéma
Temps de lecture : 3 minutes