Politis, nouvelle obsession de Radio J

Long dimanche de représailles pour Politis, sur les ondes de Radio J. Le matin, Frédéric Haziza recevait la secrétaire d’État chargée du service national universel, Sarah El Haïry. L’après-midi, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gabriel Attal. Deux invités, une même obsession : critiquer Politis.
Pour la première, il s’agissait de dénoncer notre couverture consacrée au rappeur Médine, soutien des dockers grévistes du Havre : « Un homme qui n’est certainement pas un rôle modèle », selon elle. L’occasion rêvée pour le journaliste de taper à nouveau sur notre hebdo qui participerait à « la dérive de la gauche mélenchoniste ». Il avait déjà menacé de « balafrer » et « d’écraser comme une grosse merde » l’un de nos rédacteurs, à l’université d’été du PS, en 2014. Non content de la réponse de la ministre, Frédéric Haziza a posé la même question sur Politis à Gabriel Attal. « Ce n’est pas ma gauche », a osé ce dernier.
Souscrivant au portrait accablant de Médine dressé par Frédéric Haziza, Sarah El Haïry s’est empressée de vanter « l’éducation aux médias » en direction des jeunes, « pour avoir l’esprit critique nécessaire ». On ne peut qu’être d’accord, devant les mensonges éhontés du gouvernement au sujet de la réforme des retraites. Peut-être aurait-elle pu mentionner nos révélations parues deux semaines plus tôt sur le SNU ? Car, sur ce projet, les jeunes sont particulièrement critiques. Ils le sont aussi sur les violences sexistes et sexuelles, pour lesquelles Frédéric Haziza a écopé d’un rappel à la loi en 2018.
Envie de soutenir le journal autrement qu’en vous abonnant ? Faites un don et déduisez-le de vos impôts ! Même quelques euros font la différence. Chaque soutien à la presse indépendante a du sens.
Faire Un Don