Que devient Sylvia Plath après sa mort ?
Dans une enquête littéraire fouillée et engagée, Janet Malcolm déconstruit le mythe entourant l’une des plus grandes poétesses des États-Unis pour bâtir une brillante vérité.
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C’est l’une des scènes les plus commentées de l’histoire littéraire : le suicide de Sylvia Plath. Elle a 30 ans et décide, dans la nuit du 10 au 11 février 1963, de plonger sa tête dans le four à gaz. Ses deux enfants, âgés de 3 ans et 1 an, dorment dans une pièce à côté. Elle ferme les portes pour les protéger des vapeurs, et n’oublie pas de leur déposer du lait et du pain. Elle a déjà essayé de se tuer. Cette fois, elle arrive à ses fins, alors qu’elle vient de composer un ultime recueil de poèmes, Ariel.
Paradoxalement, c’est à sa mort qu’elle gagne en notoriété. Sylvia Plath devient l’une de ces icônes du paysage artistique dont le XXe siècle raffole. Toute la presse littéraire s’intéresse au couple qu’elle forme avec Ted Hugues, lui aussi poète. Leurs vies fascinent : « Hugues, au fil des ans, a vu l’homme de trente-deux ans qu’il était alors devenir un sujet, scruté et sondé par les biographes, universitaires, critiques, chroniqueurs et journalistes. »
Trois décennies après le décès de la poétesse, Janet Malcolm (1934-2021), grande figure de la non-fiction américaine, s’est elle aussi mise à écrire sur cette affaire Plath. Dans La Femme silencieuse, à la fois essai critique sur la biographie, enquête et reportage littéraire, la journaliste du New Yorker s’est interrogée sur les manipulations
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