« Exposé·es » : le sida à l’œuvre
Une exposition retrace l’influence du virus sur l’art contemporain. Montrant comment il a transformé et la société, et les artistes et la création.
dans l’hebdo N° 1752 Acheter ce numéro

Le sida, l’épidémie la plus meurtrière depuis le siècle dernier, a profondément modifié nos sociétés. Et, sans aucun doute, « anticipé certaines questions de genre, de classe, de race ». Mais il a aussi transformé les artistes, d’abord ceux qui furent contaminés par le virus. Et, bien sûr, leurs œuvres. Tout comme les rapports Nord-Sud ou les questions relatives à la propriété industrielle et à ses brevets.
À l’opposé d’une commémoration historique, l’exposition « Exposé·es » se veut d’abord un « discours au présent » sur l’épidémie. Notamment par les nombreuses œuvres proposées. C’est bien ce que souligne, dès le hall principal du Palais de Tokyo, la bannière du plasticien Gregg Bordowitz : « La crise du sida ne fait que commencer. » Qui entre en résonance avec l’immense collage de « paroles simples », plaqué sur la façade vitrée, du collectif fierce pussy, rappelant son quotidien.
Cette exposition, peut-être parfois un peu hermétique pour un public n’ayant pas vécu cette époque marquée par tant de disparitions, est d’abord un prolongement contemporain du livre – qui a fait date – de l’historienne et journaliste Élisabeth Lebovici, jadis critique d’art à Libération mais
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Exposition Barvalo au Mucem : la fierté romani

Censure : l’œuvre « Fuck Abstraction » de Miriam Cahn visée

Visions décalées
