« Exposé·es » : le sida à l’œuvre

Une exposition retrace l’influence du virus sur l’art contemporain. Montrant comment il a transformé et la société, et les artistes et la création.

Olivier Doubre  • 5 avril 2023 abonné·es
« Exposé·es » : le sida à l’œuvre
© François Doury – Avec l'autorisation de l’association des Ami·e·s du Patchwork des noms.

Le sida, l’épidémie la plus meurtrière depuis le siècle dernier, a profondément modifié nos sociétés. Et, sans aucun doute, « anticipé certaines questions de genre, de classe, de race ». Mais il a aussi transformé les artistes, d’abord ceux qui furent contaminés par le virus. Et, bien sûr, leurs œuvres. Tout comme les rapports Nord-Sud ou les questions relatives à la propriété industrielle et à ses brevets.

À l’opposé d’une commémoration historique, l’exposition « Exposé·es » se veut d’abord un « discours au présent » sur l’épidémie. Notamment par les nombreuses œuvres proposées. C’est bien ce que souligne, dès le hall principal du Palais de Tokyo, la bannière du plasticien Gregg Bordowitz : « La crise du sida ne fait que commencer. » Qui entre en résonance avec l’immense collage de « paroles simples », plaqué sur la façade vitrée, du collectif fierce pussy, rappelant son quotidien.

Cette exposition, peut-être parfois un peu hermétique pour un public n’ayant pas vécu cette époque marquée par tant de disparitions, est d’abord un prolongement contemporain du livre – qui a fait date – de l’historienne et journaliste Élisabeth Lebovici, jadis critique d’art à Libération mais

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Exposition
Temps de lecture : 2 minutes