« Relaxe » : légitime défense

Audrey Ginestet filme une prévenue du prétendu « groupe de Tarnac » avant son procès.

Christophe Kantcheff  • 4 avril 2023 abonné·es
« Relaxe » : légitime défense
Une existence qui éloigne toute représentation fantasmée d’activisme clandestin.
© Deuxième ligne.

L’affaire du « groupe de Tarnac » a commencé en novembre 2008, quand ses supposés membres sont soupçonnés d’acte « terroriste » : ils auraient posé des crochets pour saboter des lignes de TGV. Il a fallu dix ans pour que la procédure judiciaire arrive à son terme, l’accusation de terrorisme ayant été abandonnée peu de temps auparavant. En définitive, tous seront relaxés. D’où le titre du documentaire d’Audrey Ginestet, Relaxe. Mais le film n’a en aucun cas la forme classique d’un suivi chronologique de l’affaire.

Parce qu’elle est proche d’elle, la cinéaste a choisi de filmer l’une des prévenues, jamais médiatisée jusqu’alors : Manon Glibert. On suit la jeune femme, mère de deux jeunes enfants, dans ses activités quotidiennes à Tarnac, au sein du bar associatif dont elle s’occupe, où elle prodigue des conseils aux demandeurs d’asile, anime des goûters avec des enfants du village, mais aussi lors de répétitions avec son groupe de musique…

Une existence qui éloigne toute représentation fantasmée d’activisme clandestin. La cinéaste a aussi proposé à Manon Glibert, et à deux autres prévenus, Benjamin Rosoux et Yldune Lévy, de filmer leur

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Cinéma
Temps de lecture : 2 minutes