Des girafes au palais
Dans son exposition « Nature des fonds à dos de girafe » au Musée des Archives nationales, l’artiste plasticien Johnny Lebigot convoque ses archives personnelles faites de matières organiques végétales et animales mortes. Entre le faste et le rebut, la rencontre est d’une grande intelligence et délicatesse.
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Depuis presque vingt ans, Johnny Lebigot compose à partir de matières mortes des paysages superbes et complexes, dans lesquels l’imaginaire du spectateur est invité à s’aventurer. Faites de feuilles, de fleurs, de squelettes d’animaux de mer ou de terre, d’écorces de fruits et toutes autres sortes de choses que l’artiste a appris à collecter, ses installations peuvent faire office de décor pour des films ou des spectacles – au Festival off d’Avignon, cet été, on peut par exemple découvrir sa scénographie pour S’enfouir, d’Aline César (1). Elles peuvent s’inscrire dans un projet de recherche, de création et de transmission, comme à l’Agro campus de Saint-Germain-en-Laye, où le plasticien travaille depuis 2020. Et, le plus souvent, elles se donnent à apprécier dans le cadre d’expositions. Mais même dans ce cas, Johnny Lebigot et ses drôles de mondes pratiquent l’art de la rencontre.
L’exposition au Musée des Archives nationales, à Paris, « Nature des fonds à dos de girafe », témoigne avec grâce de la forte part relationnelle du travail de Johnny Lebigot. Tendu au-dessus du grand escalier de l’hôtel de Soubise, le ciel qui accueille le visiteur renseigne sur le rapport de l’artiste
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