« Le Nouvel Homme » : l’histoire d’un amour flamand
La compagnie flamande De Hoe met en scène les retrouvailles d’un couple après vingt ans de séparation. Elle mêle ainsi avec humour et subtilité une double réflexion sur l’évolution de nos sociétés et sur le théâtre.
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© Koen Broos
Au Théâtre de la Bastille, où ils viennent de créer avec Willem de Wolf Le Nouvel Homme avant de partir en tournée, les comédiens Natali Broods et Peter Van den Eede sont chez eux. Lorsqu’ils entrent en scène, jouant les retrouvailles après vingt ans de séparation d’un couple dont l’homme et la femme portent les mêmes prénoms qu’eux, ils retrouvent presque inchangé le décor d’une pièce qu’ils jouaient au même endroit en 2014, L’Homme au crâne rasé. Le réel et la fiction, d’emblée, sont complètement entremêlés dans le spectacle de la compagnie flamande récemment rebaptisée De Hoe, connue jadis comme De Koe. Lorsque Natali et Peter arpentent leur scénographie dont la composition hétéroclite évoque autant le bar que la salle d’expo ou encore le hall d’aéroport, commentant abondamment ce qu’ils voient, poussant force exclamations, ce sont autant les acteurs que les personnages qui tentent de mesurer ce que le temps leur a fait, ce qu’il a fait au monde et au théâtre.
De Hoe interroge la capacité du théâtre à exister encore dans un monde qui refuse de plus en plus l’Autre.
Nul besoin d’avoir vu L’Homme au crâne rasé pour reconnaître quelque chose dans Le Nouvel Homme, dont la nouveauté annoncée est avant tout un trait de l’humour
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