« Le ciel rouge » : les incandescences de la vie
Le cinéaste allemand Christian Petzold met en scène des vacanciers non loin d’incendies de forêt.
dans l’hebdo N° 1774 Acheter ce numéro

L’eau était la matière du précédent film de Christian Petzold, Ondine. Elle est encore présente dans ce nouvel opus, Le Ciel rouge, son neuvième long-métrage, puisque l’action se déroule au bord de la mer Baltique, où les protagonistes vont se baigner. Mais ici c’est le feu qui domine. Deux amis, Félix (Langston Uibel) et Léon (Thomas Schubert), vont passer des vacances d’été sur la côte, dans une maison appartenant à la mère du premier. La région, comme beaucoup d’autres désormais, est en proie aux incendies de forêt. Le feu, longtemps invisible, constitue une menace sourde, même si les vacanciers semblent sous-estimer le danger au prétexte que le sens du vent les protège.
Étrange film d’été, qui mêle des éléments légers – une jeune femme, Nadja (Paula Beer), est déjà sur place, qui passe des nuits agitées et bruyantes avec un maître-nageur (Enno Trebs) – et plus sérieux : le portrait d’un écrivain en herbe, Léon, qui s’échine sur le manuscrit de son deuxième roman, alors que son éditeur est attendu sur place.
Renversement des représentationsLéon n’est pas Tonio Kröger, le héros
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