Mouvement LGBTQI : défricher l’histoire, nourrir les luttes

Pour la sortie de Lesbiennes, pédés, arrêtons de raser les murs, la librairie La Régulière, à Paris, organisait une présentation en présence de cinq de ses auteur·rices. Un moment d’échanges entre une nouvelle génération de chercheur·ses, le monde militant d’hier et d’aujourd’hui, et les curieux·ses. 

François Rulier  • 8 novembre 2023 abonné·es
Mouvement LGBTQI : défricher l’histoire, nourrir les luttes
La Marche des fiertés lesbiennes, gays, bi, trans, queers, intersexes à Paris, le 25 juin 2022.
© Pauline Tournier / Hans Lucas / AFP

"Le Front homosexuel d’action révolutionnaire a écrasé un peu la diversité de cette époque » – celle des années 1970 en tout cas, puis des années 1980. En partant de ce constat dressé par Hugo Bouvard, maître de conférences en histoire et sociologie des États-Unis à l’université Paris-Cité, une génération de jeunes chercheur·ses s’est lancée à la recherche de « ces autres histoires de politisation et d’expression de l’homosexualité » en France. Un travail que l’on peut lire dans Lesbiennes, pédés, arrêtons de raser les murs, publié à la Dispute, et que cinq auteur·rices (sur vingt) ont présenté le vendredi 4 novembre à la librairie La Régulière, à Paris.

Il s’agit d’abord pour eux d’étudier une période dépréciée : « Le récit de l’essoufflement dans les années 1980 est à interroger : il s’agit plutôt d’une reconfiguration », défend Ilana Eloit, professeure assistante en études de genre et des sexualités à l’université de Genève et cocoordinatrice de l’ouvrage, avec Hugo Bouvard et Mathias Quéré, docteur en histoire

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Idées
Temps de lecture : 6 minutes