Trump s’acharne sur Harvard

Le bras de fer entre l’administration Trump et Harvard continue : jeudi 22 mai, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé le retrait du droit d’accueillir des étudiants étrangers à compter de la rentrée prochaine, privant l’institution de son rayonnement international. Via son réseau Truth Social, Trump a affirmé que les pays étrangers « ne paient RIEN pour l’éducation de leurs étudiants ». Une déclaration fallacieuse, puisque l’université a reçu cette année 300 millions de dollars de financements étrangers pour sa dernière année fiscale. Le gouvernement américain avait déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions après que Harvard eut refusé la supervision de Washington.
Depuis le début de la guerre à Gaza, l’université est accusée d’être un bastion de l’antisémitisme en raison des manifestations propalestiniennes sur le campus, et d’entretenir des liens avec le Parti communiste chinois. En réponse à ce nouvel assaut de l’administration trumpiste, Harvard a dénoncé une décision illégale et saisi la justice. Celle-ci lui a donné raison en suspendant l’interdiction dès le lendemain. L’université de Hongkong a, de son côté, déclaré vouloir ouvrir ses portes aux étudiants internationaux affectés par la politique répressive de Trump. Cette année, Harvard accueillait 6 700 étudiants internationaux, soit 27 % du total.
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