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Politis  • 9 septembre 2010
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Une note salée

Une note de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France préconise la réduction du nombre de blocs opératoires de nuit à un seul par département, contre 6 à 12 actuellement. Pourquoi cette soustraction drastique ? Parce qu’ils « tournent au ralenti » . Pour qu’un bloc opératoire soit rentable, il faut que ça dépote ! Que les malades y arrivent la nuit par paquets de 12 ! Sinon, on ferme, on rationalise, on optimise. L’Association des médecins urgentistes de France a dénoncé cette « logique uniquement financière » , et expliqué que les médecins n’obéissaient pas à des « objectifs de productivité » mais étaient présents « pour répondre à l’inattendu et à l’imprévisible » . Le plus imprévisible, dans cette histoire, est-il que le directeur de l’ARS, responsable de ladite note, n’est autre que le socialiste Claude Évin ?

Les ultralibéraux voient rouge

La 32e université d’été de la « nouvelle économie », qui devait se dérouler à l’université d’Aix-en-Provence, est passée à la trappe, apprend-on dans la Provence (30 août). Les organisateurs, chantres de l’ultralibéralisme, tels Jean-Yves Naudet et Pierre Garello (fils du fondateur de cette université d’été, Jacques Garello), se disent victimes… de la loi Pécresse et de la fusion des universités d’Aix et de Marseille. La très libérale Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps) va jusqu’à vilipender les « pôles d’excellence universitaires marqués du gigantisme et de la bureaucratie » et dénoncer « un gouvernement dit de droite » qui a « démoli » les derniers bastions de la pensée économique libérale. Nos félicitations à Valérie Pécresse.

Rom norvégienne

Le FN s’acharne sur Eva Joly, qui pourrait représenter Europe Écologie à la présidentielle de 2012. Pour Le Pen père et fille, quand on est « sans patrie fixe » et « nomade de la politique » , « c’est une question de bon sens et de pudeur, […] on ne se présente pas à la présidence d’un pays avec lequel on n’a pas de lien direct, même pas celui de la naissance ». Réponse de Yannick Jadot, député européen Europe écologie : « Nous préférons une candidate attachée aux valeurs de la République […], qui a prouvé son attachement par son action, qu’une candidate dont la seule légitimité repose sur la filiation, issue d’un courant de pensée qui a construit son discours sur la haine. » L’ex-juge anticorruption, norvégienne de naissance, a acquis la nationalité française par son mariage.

Les échos
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