La juste place des « ratés »

Le théâtre de Natacha de Pontcharra, trop méconnu, traite du sentiment d’inadaptation de l’individu.

Gilles Costaz  • 1 mars 2012 abonné·es

Natacha de Pontcharra est un auteur qui ne bénéficie pas pleinement des trompettes de la renommée. Sa pièce Mickey la Torche , histoire d’un vigile qui passe son temps libre à traquer les secrets des autres et surtout ceux de sa ­voisine, est constamment reprise. Ses autres œuvres sont souvent à l’affiche. Elle a écrit une quinzaine de pièces, Bleu comme jamais le ciel , Dancing , Je m’appelle pas Shéhérazade , Portrait d’art … Pourtant, jusqu’alors, elle n’a intéressé ni les acteurs connus ni les grands théâtres. À présent, la compagnie Roquetta fait la création parisienne de ses Ratés (le titre jouant sur les mots « rats » et « ratés ») : on y voit des jumeaux nés avec une tête de rat mener des existences de déclassés. Les acteurs Jean-Christophe Allais, Rainer Sievert et Jean-Paul Vigier donnent du texte une interprétation très troublante, dans une mise en scène de Fanny Malterre qui rend au plus juste cet humour étrange et tendre. Ils nous permettent de rencontrer un écrivain trop

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Théâtre
Temps de lecture : 5 minutes