Non-lieu dans l’affaire Boukrourou, mort aux mains de la police

Mohamed Boukrourou est décédé après son interpellation, à Valentigney (Doubs) le 12 novembre 2009. Un non-lieu a été prononcé le 24 décembre 2012 pour les 4 policiers mis en examen.

Politis.fr  • 10 janvier 2013 abonné·es

Trois ans après la mort de Mohamed Boukrourou, Marocain de 41 ans, la justice a rendu un non-lieu pour les 4 policiers présents au moment des faits. Ils avaient été mis en examen pour «homicide involontaire».

Amnesty International, qui suit le dossier de près, a déploré, jeudi 10 janvier, cette décision. «Saisi du dossier, le Défenseur des droits avait rendu une décision accablante en décembre 2011 selon laquelle « les policiers ont fait un recours inadapté et disproportionné de la force à l’encontre de M.MB, qui a été victime d’un traitement inhumain et dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme » », rappelle l’ONG.

Lire > Les crimes impunis de la police française

«Le non-lieu de l’affaire Boukrourou fait suite au non-lieu dans l’affaire Abou Bakari Tandia prononcé le 26 septembre 2012 et celui du 15 octobre 2012 dans l’affaire Ali Ziri», regrette enfin l’organisation.

Police / Justice
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