France: la gauche fête la victoire de Syriza.
Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent voient dans le résultat des élections en Grèce, salué comme une victoire, l’espoir d’un changement qui pourrait passer par la France.
Il s’est exprimé le premier. Jean-Luc Mélenchon, qui a pris connaissance des résultats sur le plateau de BFMTV, dont il était l’invité, a qualifié de « moment historique » pour l’Europe la victoire de la gauche Syriza en Grèce. Quand « l’histoire s’accélère, c’est un pur moment de bonheur » , a-t-il affirmé, un large sourire sur son visage. « C’est une page nouvelle pour l’Europe. Peut-être que nous tenons l’occasion de refonder l’Europe, qui est devenue l’Europe fédérale des libéraux » , a affirmé l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle, pour qui le succès de Syriza « est une lame de fond » . Selon lui, « les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu’on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe » .
A ses yeux, Alexis Tsipras et ses amis incarnent « une forme de refus absolu du compromis avec les tordus en échange de postes gouvernementaux, d’avantages » . Le dirigeant du Front de gauche y voit la preuve qu’ « on peut changer complètement la donne par la voie démocratique, par la voie pacifique, en passant par le bulletin de vote » . Interrogé sur « la chute du parti socialiste » grec (PASOK), Jean-Luc Mélenchon a estimé que « son remplacement comme force progressiste par Syriza » avait été acté dans le scrutin de dimanche. « J’espère » qu’en France « nous (serons) capables de créer un élan comparable à celui de Syriza en Grèce » , a dit M. Mélenchon. « Le PS, son sort est réglé, c’est une affaire de temps » car « son logiciel est totalement périmé » , a-t-il ajouté.
« La victoire est acquise et elle est extrêmement large** , c’est une victoire absolument formidable* s’est félicité Pierre Laurent qui s’adressait à des militants et sympathisants du Front de gauche réunis dans un bar de la place du Colonel-Fabien. Le leader communiste qui venait de prendre des nouvelles d’Athènes a souligné que « près de 75% des grecs sont allés aux urnes » , ce qui traduit « un enthousiasme incroyable » . Avant de saluer tout particulièrement la « victoire du courage du peuple grec qui face aux plans d’austérité d’une extrême violence a su résister » et « n’a plus cédé aux peurs » . « C’est une leçon pour tous les peuples européens » a-t-il ajouté. « Un vent d’espoir souffle un peu partout en Europe », a-t-il conclu en appelant à « « rouvrir le débat en Europe » . Des propos qui font écho à ceux de Pablo Iglesias. « L’espoir arrive, la peur s’en va. Syriza, Podemos: nous vaincrons » , avait lancé en Espagne le dirigeant de Podemos, avant la clôture du scrutin en Grèce.
A la gauche du PS , plusieurs responsables se sont également félicité de la victoire de Syriza.
La victoire de Syriza, une chance pour la Grèce mais aussi pour L'Europe. Elle offre un point d'appui à tous ceux qui veulent changer l'UE.
— Emmanuel Maurel (@emmanuelmaurel) January 25, 2015
Quant au fondateur de Nouvelle Donne, Pierre Larrouturou, il a appelé depuis Athènes, à la nécessité d’aider les Grecs :
Le peuple est dans la rue. Une victoire sereine et joyeuse. À nous maintenant d'aider peuple grec à changer l'Europe pic.twitter.com/Qc3Ndgstec
— Pierre Larrouturou (@larrouturou) January 25, 2015
Susan George, qui représentait Nouvelle Donne, à la soirée électorale, place du Colonel-Fabien, s’est sobrement déclaré « heureuse de voir ça avant de mourir » .