En mouvement

À l’occasion du festival Hors saison, une consultation
des compagnies est lancée.

Ingrid Merckx  • 8 février 2007 abonné·es

Mieux connaître la réalité des compagnies de théâtre pour améliorer les relations avec les entités responsables du soutien au spectacle : c’est ce qui a poussé l’Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France (<www.arcadi.fr>) à lancer une grande consultation en 2005. Réalisée par l’association Opale, elle permet, aujourd’hui, de dessiner le paysage théâtral indépendant francilien. Avec des données du type : les 522 compagnies qui ont répondu à l’appel se divisent en deux catégories (amateur ou professionnel) puis en quatre (en fonction de leur budget de fonctionnement). Elles sont toutes sous statut associatif, âgées de 10 ans en moyenne, concentrées à Paris, donnent environ 30 représentations par an, inscrivent leur diffusion majoritairement en dehors des circuits conventionnés, préfèrent jouer des auteurs vivants, emploient beaucoup de bénévoles, ne comptent, pour les trois quarts, aucun salarié permanent, ont besoin d’un espace d’écoute et de conseil, de mutualiser des services, etc.

Cette année, Arcadi ­ qui entend jouer un rôle d’interface entre les troupes et leurs partenaires et a monté le 20 janvier un groupe de travail à cet effet ­ renouvelle l’expérience en direction du milieu de la danse. Cette nouvelle consultation démarre le 9 février à l’occasion de Hors saison, un rendez-vous de danse qui se répartit pendant six jours dans quatre théâtres d’Île-de-France. Une vingtaine de spectacles se succéderont, dont I want to go home de Guilherme Botelho, librement inspiré du K de Dino Buzzati, À quoi tu penses ? , où Domnique Boivin s’interroge sur ce qui se passe dans la tête des danseurs quand ils dansent, One to One , duo glissant de Nabih Amaraoui et Matthieu Burner, l’élégant My Favorite Things de l’Israélien Emanuel Gat. Ou encore Bleib de Michel Schweizer, un spectacle à la frontière du théâtre et de la danse. À Davos, des hommes en noir et des chiens de bergers arpentent un plateau blanc pour illustrer un dialogue sur le libéralisme et l’asservissement. Le mot d’ordre : « Pas bouger. »

Culture
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