Génération précaire mobilise

Les militants de Génération précaire ne décolrent pas : « Certains voudraient aujourd’hui nous convaincre que la situation des stagiaires s’est améliorée, que les abus ne sont plus aussi courants. Pourtant, il n’existe toujours pas de cadre contraignant permettant d’éviter les abus de stages. Qui plus est, l’inflation des offres de stages se poursuit tranquillement » , protestent les « précaires ». Pour eux, le gouvernement et la classe politique en général « semblent oublier le sort des stagiaires. »

Pour preuve, la promesse du premier ministre de fixer par décret une indemnité minimale pour certains stages « n’a pas été tenue » et les stagiaires ne bénéficient toujours pas des droits les plus élémentaires reconnus aux travailleurs.

Dans le même temps, « les stages sont en progression dans les grandes entreprises » et les offres abusives sont « toujours aussi courantes » dans tous les secteurs. Pour Génération précaire, l’urgence de mettre un terme à un système qui consacre le travail gratuit et renforce les inégalités entre ceux qui ont les moyens de faire des stages et les autres « ne devrait plus être à démontrer » .

Sur le plan juridique, le Tribunal correctionnel de Paris se prononce aujourd’hui sur le cas d’un employeur qui usait exclusivement de stagiaires pour certaines tâches, et ce sans presque les indemniser. Lors du premier jugement en septembre 2006, l’ancien dirigeant de Challenge qualité avait écopé de 25 000 euros d’amende (5 000 euros par stagiaire), et de six mois de prison avec sursis. Ayant fait opposition car non convoqué à cette première audience, il a cette fois-ci présenté sa défense au juge. Le Procureur a allégé son réquisitoire, demandant 2 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende. Le jugement a été mis en délibéré au 23 février.

Génération Précaire poursuit sa mobilisation et donne deux rendez-vous :
– Le 23 février : tribunal correctionnel de Paris à 13H30 (métro Cité) pour le délibéré du procès.
– Le 2 mars : manifestation éclair (Flash mob) devant les locaux d’une entreprise pour attirer l’attention sur le parasitage du marché de l’emploi par les stages. Heure et lieu seront communiquées très prochainement sur [www.generation-precaire.org
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