Cachez-moi ces violences…

Christine Tréguier  • 20 mars 2007 abonné·es

Reporters sans frontières s’inquiète de la validation par le Conseil constitutionnel, le 5 mars 2007, de la loi sur la prévention de la délinquance. « Les passages de ce texte censés traiter du happy slapping ont en réalité une portée beaucoup plus large. Les internautes se voient désormais interdire de publier des vidéos montrant des violences sur personne, même si ces actes sont commis par les forces de police » souligne l’organisation. Même si le « happy slapping » (cette pratique consistant à gifler ou frapper une personne sous l’oeil d’une caméra pour ensuite diffuser les images sur internet) mérite qu’on s’y attarde, RSF estime que « cette loi introduit une distinction dangereuse entre les journalistes professionnels, autorisés à diffuser des images de violences, et les simples citoyens, qui risquent la prison pour les mêmes faits » . L’un des éléments clés de compréhension est sans doute que « ce texte instaure une interdiction de faire circuler sur Internet les images d’éventuelles exactions commises par les forces de l’ordre ».

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