Courrier des lecteurs Politis 995

Politis  • 27 mars 2008 abonné·es

«Penser global, agir local»

La droite se défend d'avoir perdu les élections. Nicolas Sarkozy, par un effort surhumain, s'est fait (un peu) oublier. C'est peut-être le premier geste présidentiel dans son mandat.

«Les Français nous disent qu'ils veulent plus de réformes, plus vite.» Comment peut-on se moquer à ce point des électeurs, qui sont des citoyens? Metz est à droite depuis que le suffrage universel existe, en 1848. Elle est passée à gauche. Le discours du gouvernement peut se traduire ainsi: les électeurs ont voté à gauche pour que nous soyons encore plus à droite. C'est stupide. Mais c'est peut-être le nouveau slogan élyséen! Après «travailler plus pour gagner plus», nous avons droit à «voter à gauche pour être à droite».

Finalement, il n'y a que ceux qui n'ont plus d'ambition qui se payent le luxe d'être sincères. Le maire de Bordeaux ose, contre le discours officiel, dire qu'il aurait aimé travailler avec Bayrou. Mais alors, peut-on croire le PS lorsqu'il dit que le gouvernement doit «corriger sa politique» ? Finalement, il n'attend qu'une chose, que la droite se plante pour cueillir le pays.

Il paraît que l'écologie a dépassé les clivages politiques. Mais l'écologie, c'est aussi celle de l'esprit. La pollution (et cela, les Grecs l'avaient compris) est en nous avant d'être dans l'air. Une des idées majeures du développement durable, c'est le fameux «penser global, agir local». Les élections municipales ne sont-elles pas une application de ce principe? Pas du tout, nous dit-on, il n'y a aucun rapport entre les enjeux locaux et nationaux. Pourtant, on dit qu'une Bourse qui bat de l'aile à New York provoque une vague de licenciements en Europe...

Mathieu Yon, La Baume-Cornillane (Drôme)

À propos d'une «~division suicidaire~»

Si le numéro traitant de la situation à Toulouse faisait preuve d'une certaine retenue, l'article sur les élections municipales paru dans le n° 993 de Politis appelle de notre part quelques commentaires. « La division des listes antilibérales était suicidaire. À elles deux, elles auraient recueilli plus de 10 %. » Vu de loin, cela peut apparaître comme du bon sens, celui d'une banale

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