L’autre « plan emploi »
Les syndicats et les associations réagissent au plan emploi annoncé par Nicolas Sarkozy à Rethel le 28 octobre, et présentent cinq propositions alternatives.
dans l’hebdo N° 1025 Acheter ce numéro
Le ministère de l’Économie a bien été forcé de l’admettre, 8 000 nouveaux chômeurs ont été enregistrés par l’ANPE. Avec les 41 300 demandeurs d’emploi supplémentaires du mois d’août, la tendance à la baisse observée depuis 2005 s’est évanouie. La crise financière est passée par là et fait déjà sentir ses effets. Elle a obligé Nicolas Sarkozy à présenter son plan emploi la semaine dernière à Rethel. Un ensemble de mesures qu’il décrit comme « la troisième étape du plan d'action global » mis en œuvre pour répondre à la crise. Ahurissantes, les deux premières étapes ont consisté à rassembler 360 milliards d’euros pour garantir le refinancement des banques, dont 40 milliards en fonds propres. « Le plan […] est fait pour les PME, est fait pour les salariés, est fait pour la croissance et est fait pour l'emploi. Il n’est pas pour les banques » , a martelé le chef de l’État. Mais la troisième étape, en faveur de l’emploi, est sans commune mesure avec les deux premières. Ne serait-ce que du point de vue des moyens. Qu’en pensent les partenaires sociaux et les associations ? Dans le camp des satisfaits, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a salué « la volonté du président de la République de lever les tabous » . Surprenant de la part de celle qui ne jure d’habitude que par la négociation sociale. En effet, ni les syndicats ni les associations de chômeurs n’ont été consultés, alors qu’ils ont des
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