Entendu

Politis  • 2 juillet 2009
Partager :

Interrogé (évidemment) à propos de la burqa, Alain Finkielkraut a suggéré, sur France Inter, que l’on n’argumente pas à partir des droits de l’homme, ou des droits de la femme car « les deux parties parlent le même langage ». Les uns pour l’interdiction au nom des droits de la femme, les autres contre, au nom des mêmes droits. Il a préféré évoquer la « civilisation », et citer à l’appui de son plaidoyer pour l’interdiction l’adage anglais : « À Rome, il faut vivre à la romaine. » Soit. Mais que faire alors des femmes africaines en boubou, des supporters de rugby écossais en kilt, et des Loubavitch avec leur épaisse pelisse noire ? Quant au dalaï-lama, devrait-il revêtir le costume cravate avant de fouler le sol national ? Sans parler des musulmans en djellaba. Autant de citoyens ou de visiteurs qui ne vivent pas « à la française ». Preuve que l’on peut être pour la disparition de la burqa – ce qui est aussi notre position – et démontrer par l’absurde que la loi n’est pas la bonne méthode.

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don