Sélection TV/Radio

Jean-Claude Renard  • 10 septembre 2009 abonné·es

RADIO

Samedi 12 septembre

La Cellule de dégrisement

France Inter, de 11 h à 12 h

La saison passée, l’émission avait pour titre « le Ministère psychique ». Avec « la Cellule de dégrisement », Philippe Collin et son équipe prouvent qu’ils ont l’art du titre. Mais pas seulement. Il y flotte toujours le même état d’esprit déjanté, iconoclaste, le raffinement de l’exubérance calculée sur tout et n’importe quoi. En puisant dans l’actualité, avec un regard souvent politique et, du coup, acidulé, en conservant le goût de l’absurde. Au diapason de la « Panique au Mangin Palace » réalisée le dimanche matin en direct (de 11 h à 12 h). D’une émission l’autre, la bande à Collin pique ses trilles dans un pêle-mêle de cultures, populaires d’abord. Voilà qui rappelle… Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Boris Vian avait écrit différents projets, réalisé plusieurs travaux radiophoniques, largement passés inaperçus à côté de ses romans ou de ses chansons à succès. Les virevoltances malicieuses de Philippe Collin sonnent comme un écho. Il y a pires références.

Dimanche 13 septembre

Eclectik

France Inter, de 10 h à 11 h

Rebecca Manzoni entame joliment sa rentrée en recevant Robert Guédiguian, à l’occasion du dernier film du cinéaste, l’Armée du crime. Si le but du magazine est de « proposer de faire un pas de côté et de savourer une culture ludique et curieuse de tout » , c’est là un moment d’exception qui conjugue l’intelligence et la culture. Et surtout, d’un côté comme de l’autre, de Manzoni à Guédiguian, cette capacité à dire (et à faire) sérieusement les choses sans se prendre au sérieux.

TÉLÉVISION

Lundi 14 septembre

Manu Chao

Arte, 23 h 05

Diffusion du concert enregistré aux arènes de Bayonne en juillet 2008, égrenant notamment les titres de son dernier album, Baionarena.

Mardi 15 septembre

Le Solfège du légume

France 5, 21 h 35

Il existe peu de films réussis sur la gastronomie. Aux reportages ronflants succèdent des documentaires béni-oui-oui, gavés de belles images. Celui-ci, de Sophie Bensadoun, échappe à la règle, se glissant dans les entrailles de la création, en l’occurrence dans l’imaginaire d’Alain Passard, le plus inventif des cuisiniers aujourd’hui.

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