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Politis  • 17 juin 2010
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Panne de courant à la CGT Énergie

Le puissant syndicat CGT Mines-Énergie (FNME), dirigé par Frédéric Imbrecht, successeur annoncé de Bernard Thibault à la tête de la CGT, est en baisse mais n’a pas hésité à éjecter des dizaines de militants à la suite d’une crise dans l’une de ses branches. Au point que le syndicat CGT des fonctions centrales EDF et activités sociales a récemment décidé de rejoindre SUD Énergie, après avoir essuyé un refus d’affiliation à la FNME, cinq procès et quelques actions musclées. Les ex-cégétistes reprochent à leur fédération le refus « d’adhérents et de militants qui se sont engagés sur des orientations de luttes revendicatives claires, qui ont refusé d’accompagner la destruction des acquis statutaires du personnel et des droits des salariés » . En résumé, le courant ne passe plus.

Bébés sardines

Après un an de mobilisation inédite dans le secteur de la petite enfance et plusieurs journées de grèves nationales à l’appel du collectif « Pas de bébé à la consigne », la secrétaire d’État à la Famille, Nadine Morano, publie malgré tout son décret tant redouté. Ce texte prévoit de déréguler le secteur en assouplissant les conditions d’accueil en crèche et en développant des jardins d’éveil, payants, censés se substituer à la maternelle, gratuite, pour les 2, 3 ans. La mairie de Paris, qui concentre près de 10 % du total national des places d’accueil collectif, a annoncé qu’elle poursuivait « la politique mise en œuvre depuis 2002 en faveur d’un accueil de qualité ». Ce qui implique la création de places supplémentaires et le maintien d’un niveau de qualification élevé des personnels. Puissent les autres municipalités suivre le mouvement.

Le Medef se méfie de la démocratie

Adopté le 8 juin par le sénat dans le cadre d’une procédure accélérée, le projet de loi complétant les dispositions relatives à la démocratie sociale dans les très petites entreprises (TPE) fait l’objet d’intenses pressions de la part du Medef et de la CGPME. Car le texte, bientôt programmé à l’Assemblée nationale, doit mettre en place des commissions paritaires destinées à représenter les salariés des TPE, une révolution qui a été validée en 2008 par… le Medef et la CGPME. Mais le Medef a depuis fait volte-face après avoir dit tout le bien qu’il pensait de la loi de 2008. Dans une audition au Sénat, le grand patronat a même invoqué « un manque de fondement conventionnel » pour mettre en place les futures commissions. Voilà qui promet quelques coups tordus.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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