Tarnac ou l’absurde manipulation
Il y a deux ans, l’affaire de Tarnac mettait en ébullition la police, la justice et les médias. Aujourd’hui, tous les inculpés sont libres, et les mensonges de Michèle Alliot-Marie et du procureur de Paris sont patents.
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Le 11 novembre 2008 à l’aube, surgissant des bois où ils se planquaient depuis des heures, cent cinquante policiers et gendarmes, la plupart encagoulés, font irruption dans une ferme de Corrèze et procèdent à de nombreuses arrestations en prenant soin, en prime, de tout casser, alors que nulle résistance ne leur est opposée. À la même heure, une autre opération plus modeste est menée à Rouen et à Paris. L’affaire dite de Tarnac, du nom du village où s’est déroulé le raid policier à grand spectacle, commence comme un feuilleton télé et n’en finit plus, aujourd’hui, de se terminer comme un mauvais roman dont l’auteur cherche péniblement la chute. Dernier rebondissement : la requête en annulation de la procédure formulée par les avocats de la défense a été rejetée vendredi dernier (voir page suivante). Il reste des interpellations la mise en examen de neuf personnes accusées « d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « de destruction en réunion » .
Une accusation impliquant de nombreuses années de prison. Julien, Yldune, Gabrielle, Manon, Benjamin, Mathieu, Bertrand, Elsa et Aria sont pourtant aujourd’hui libres de leurs mouvements. Beaucoup sont de retour à Tarnac après un passage par la case détention provisoire, qu’ils ne sont pas près
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