Un silence

Thierry Illouz  • 21 octobre 2010 abonné·es

C’est comme si un silence montait, comme si le monde se refermait, se repliait, comme si ce geste des singes heureux prenait le dessus sur tout, les yeux fermés, les oreilles bouchées, la bouche close. Exactement, ces signes-là répétés de mille manières ingénieuses, futées, la façade des théâtres, les affiches des villes, muettes, étouffées, et à la place la grande cérémonie de la convocation des noms. Shakespeare, Molière, Tchekhov, Brecht peut-être encore, pour se taire, des moyens habiles, des moyens cultivés, arrogants parfois, Labiche dirait tout du monde, Sophocle de la modernité, Marlowe du politique, Kleist du pouvoir, et surtout que rien ne bouge, qu’aucun tremblement qui nous parcourt, qui nous

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Digression
Temps de lecture : 4 minutes