La surprise Nagoya
dans l’hebdo N° 1125 Acheter ce numéro
Un accord, à la fin d’une grand-messe de l’ONU ! Après la cinglante déception
sur le climat à Copenhague, fin 2009, c’est peut-être la raison profonde du satisfecit des délégués et des associations à la conclusion du sommet de Nagoya sur la biodiversité.
Près de 200 pays ont donc adopté un « protocole de Nagoya », après huit ans
de négociation : à partir de 2012, les firmes ou organismes de recherche qui voudront utiliser molécules, gènes, extraits végétal ou animal, etc. devront au préalable obtenir l’autorisation du pays hôte, le « consentement éclairé » des populations autochtones et établir un contrat de partage des bénéfices financiers escomptés par l’exploitation
de brevets à venir.
Ne visant qu’à réguler la commercialisation de la biodiversité, c’est le seul texte contraignant de Nagoya, et il ne reconnaît pas la propriété intellectuelle des populations autochtones. Le reste est composé de vœux de belle tenue : une « stratégie » en 20 points pour freiner au cours de la décennie la catastrophique érosion des espèces, la multiplication par 10 des aires marines protégées, l’élimination des subventions néfastes à la biodiversité, etc. Au fait, rien n’est réglé pour le financement de tout cela, malgré quelques effort de pays du Nord – sous forme de promesses, bien entendu.
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