Là-bas

Politis  • 20 janvier 2011
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Le retour de Bébé Doc

L’ex-dictateur en exil en France depuis vingt-cinq ans, Jean-Claude Duvalier, s’est invité par surprise à Haïti en pleine campagne présidentielle, histoire de jeter un peu d’huile sur le feu. Le gouvernement français pousse des cris d’orfraie, bat des cils, nie avoir été informé et interdit à celui qu’on a surnommé Bébé Doc de détourner les Haïtiens du processus de l’élection en cours. De son côté, Amnesty International demande aux autorités de le déférer à la justice pour les violations des droits humains commises sous son régime dans les années 1970 et 1980.

Planète inondation

Près de 700 morts, d’énormes glissements de terrain : les inondations qui ont ravagé plusieurs villes proches de Rio sont la plus grave catastrophe naturelle qu’ait connue le Brésil. Une mousson exceptionnelle noie depuis deux semaines les Philippines, où l’on déplore une cinquantaine de morts, comme au Sri Lanka, qui recense un million de déplacés. Le nord-est de l’Australie se relève d’un véritable déluge, comme le Pakistan l’an dernier. En cause, le phénomène de la Niña, anomalie des températures du Pacifique, récurrente mais très prononcée depuis des mois. Possiblement en raison du dérèglement climatique. Mais le bilan humain est aussi dû à la déforestation ou à l’urbanisation anarchique, comme au Brésil, où des favelas ont été emportées, mais aussi des habitations en dur.

Berlusconi bientôt devant les juges ?

Après plus de 35 textes législatifs votés par sa majorité depuis sa « descente » sur le terrain politique en 1994, censés éviter sa comparution devant les juges pour de multiples affaires de fraude fiscale et, plus récemment, de soupçon de relations sexuelles peut-être tarifées, et avec des mineures, Silvio Berlusconi risque finalement d’avoir à s’expliquer dès la semaine prochaine devant un procureur milanais. La Cour constitutionnelle transalpine a en effet censuré, le 13 janvier, une partie de la 36e loi adoptée par le Parlement, laissant les juges libres de considérer si les « mots d’excuse » que leur a transmis le président du Conseil justifient son absence à l’audience. Un emploi du temps de (Premier) ministre n’a pas que des inconvénients…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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