Verdir son animal de compagnie

Ingrid Merckx  • 29 septembre 2011 abonné·es

Que faire ?

Bon, il ne s’agit pas de cuisiner bio pour sa boule de poils, pas d’affolement… Mais de troquer les produits de consommation courante, alimentaires, antiparisitaires et litières, contre des bios, moins toxiques et moins polluants. Pour l’alimentation, le mieux, c’est encore de leur donner les restes des repas : recyclage optimum. Si ça ne suffit pas à une alimentation complète, il existe des marques qui fabriquent des produits naturels ou certifiés bios, créés par des propriétaires de chiens ou de chevaux et des vétérinaires. Les prix, surtout via la vente en ligne, correspondent à ceux des marques classiques de qualité.

Pour minimiser l’impact écologique des animaux de compagnie, il est préférable d’adopter Rantanplan plutôt que d’encourager l’élevage. Puis : le faire stériliser, favoriser les litières à base de journaux recyclés ou de copeaux de bois (celles à base de maïs et de blé justifient une production spécifique), ne pas jeter les excréments de chat à la poubelle (toxoplasmose !), récupérer le crottin de cheval pour le jardin ou le compost. Et aussi : acheter des sacs recyclés ou en partie biodégradables pour les crottes de chien, éviter le plastique pour les écuelles, bacs à litière, jouets… Ne pas suralimenter, privilégier les aliments secs plutôt que les conserves. Surtout, faire vacciner votre animal et le faire suivre par un vétérinaire.

Pourquoi ?

Parce qu’un animal domestique – cheval, chien, chat, hamster, perruche, poisson… –, c’est un poste de consommation. En 2009, deux chercheurs néo-zélandais, Robert et Brenda Vale, ont démontré dans une étude explosive (Time to eat the dog… « Il est temps de manger le chien… ») qu’un grand chien avait le même impact carbone qu’un 4X4 ! Et ce, uniquement via la nourriture qu’il ingère – viande et céréales – et la surface nécessaire à sa production (1,1 ha). Un chat aurait le même impact qu’une petite voiture. Deux hamsters, qu’une TV plasma. Un poisson rouge, que deux téléphones portables… Sans compter ce qu’ils dégagent en carbone (0,75 milliard de tonnes de carbone par an, contre 0,3 pour l’humanité) et leur impact sur la biodiversité (diminution de la faune ailée).

Leur rôle social ne faisant aucun doute, il est temps de les intégrer dans nos réflexions écolos. Selon Biofan (animalerie bio), nourrir bio son animal est meilleur pour sa santé et encourage une production qui respecte des normes environnementales et sociales, emballe avec des matériaux recyclés ou recyclables, livre en gros (un seul trajet) et engendre des déjections moins polluantes pour les nappes phréatiques. Eh oui : les OGM, hormones et toxiques (BHT, PPG, DIDP, TEA, SLS, AHA) présents dans les croquettes sont aussi dans… les crottes !

Comment ?

-Labels : Animabio, AB, Biokreis, Biogarantie, Demeter, Ecoland, FSC, MSC, Okotex, USDA, PEFC, Eco, Oko Test.

-Conseils, achats : biofan.fr, aboneaubio.com

-Marques : Anibiolys, Verlina, Cat On, Cat’s best, Yarrah, Wanimo, Interquell, Almo Nature, Aries.

Le geste utile
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