Dédramatiser la banlieue

Des initiatives pour changer l’image des périphéries.

Anne Solesne Tavernier  • 6 octobre 2011 abonné·es

En 2018, de nouvelles lignes de métro et de RER devraient réduire la distance géographique et socioculturelle entre Paris et ses banlieues. Rapprochement laborieux tant « la » banlieue a mauvaise presse. « Il y a le réflexe “classes dangereuses” et “immigrés” » dans ce rejet, selon Bernard Marchand, professeur à l’Institut français d’urbanisme [^2].

Une multiplication d’initiatives tentent pourtant de s’attaquer à cette image. Une Académie des banlieues a ainsi vu le jour en 2010. Association de collectivités, elle édite un journal trimestriel : BOC (pour Banlieue d’origine contrôlée). Dans les Hauts-de-Seine, l’association Banlieue plus et nos quartiers, à Gennevilliers, s’est lancée à l’assaut des réseaux sociaux, faisant circuler des infos anticlichés et créant un réseau de compétences.

Bagneux organisait au printemps une consultation des citoyens sur leur ville.

L’État est attendu sur le déménagement de certaines institutions prestigieuses vers la petite couronne. Une partie du Quai d’Orsay s’est installée à La Courneuve. Des grandes écoles comme l’AgroParisTech ou l’ensemble École des mines-Institut des télécoms devraient rejoindre le campus de Paris-Saclay (Essonne). Mais beaucoup de salariés vivent ce déplacement comme un exil. C’est pas gagné.

[^2]: « La Haine des villes », la Revue des livres n° 1, septembre-octobre 2011.

Société
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