Sarkozy en position de force
Les tueries de Toulouse et de Montauban devraient servir les intérêts du président-candidat, qui s’est empressé
de saisir l’occasion de se poser en père protecteur de la nation. Mais il n’est pas sûr que l’opinion ait été dupe.
dans l’hebdo N° 1196 Acheter ce numéro
Mercredi 21 mars : premier jour du printemps, premier jour de la campagne officielle. Du moins si l’on en croit le calendrier électoral. Car cet acte commence étrangement par une parenthèse. Le moment le plus intense des débats débute par une « trêve ». Au nom du respect pour les familles des sept victimes des tueries de Toulouse et de Montauban, au nom de la lutte contre le terrorisme, la politique n’a plus droit de cité. Pas de communication, pas de petites phrases. On a enterré la hache de guerre le temps d’inhumer les trois militaires assassinés par Mohamed Merah à Montauban.
Deux jours auparavant, François Hollande a donné le ton, en annulant meetings et show télé. Sur une idée de Nathalie Kosciusko-Morizet, le candidat de