Shamir ou l’histoire réécrite

Politis  • 5 juillet 2012
Partager :

L’ancien Premier ministre israélien, Yitzhak Shamir, qui vient de mourir à l’âge de 96 ans, reçoit les éloges policés de la communauté internationale. « Une forte personnalité » , a sobrement commenté François Hollande, qui a cependant loué sa « retenue » lors de la première guerre du Golfe, en 1991, dans laquelle Israël s’était gardé de s’engager directement. La « retenue » n’a pourtant jamais été la vertu première de ce pionnier du groupe Stern, que les Britanniques qualifiaient de « gang terroriste » . Homme de main du courant le plus extrémiste du sionisme, il fut ensuite un agent du Mossad, le service de renseignement israélien, et à ce titre, spécialiste des coups tordus. Ce n’est qu’en 1970 qu’il est vraiment entré en politique dans le sillage de Menahem Begin. Même Premier ministre, de 1983 à 1984, puis de 1986 à 1992, Shamir n’a jamais cessé d’être un « ultra » de la colonisation des terres palestiniennes.

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don