La riposte des circuits courts

À chaque crise de l’industrie agroalimentaire succède un mouvement d’adhésion aux réseaux de vente de proximité, dont le développement est désormais soutenu par les pouvoirs publics.

Patrick Piro  • 21 février 2013 abonné·es

Pont-de-Beauvoisin, près de Chambéry : Marie sort de la boutique Producteurs de saveur avec sa viande de bœuf pour la semaine. Ce point de vente collectif distribue les denrées d’une quinzaine de producteurs, tous de l’Avant-Pays savoyard. Son amie Isabelle en est à l’origine. Auparavant, elle vendait directement sa viande à la ferme. La boutique, que tiennent à tour de rôle les producteurs, améliore notablement le système : l’approvisionnement est plus important et varié – produits animaux, légumes, fruits, fromages, vin, spécialités locales. « Je sais d’où ça vient, je connais les producteurs, ils savent répondre à mes questions, et c’est tellement meilleur !, explique Marie. Cela fait des années que je n’achète plus rien en boucherie, et encore moins en supermarché. » Plus précisément : depuis la crise de la vache folle en 2000, date de sa rencontre avec Isabelle. Une consommatrice en perte de confiance envers la distribution classique, et une éleveuse désemparée devant le recul des ventes de viande. Marie connaît aujourd’hui près de chez elle une dizaine de producteurs ou de groupements écoulant leurs denrées en vente directe, une pratique dont la Savoie est une des grandes adeptes en France. C’est en

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Publié dans le dossier
Contre la malbouffe : Manger local
Temps de lecture : 6 minutes